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Le clan de Barbasucre
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27 avril 2008

Des échanges...

Il y a deux ans jour pour jour (je viens de m’en apercevoir en relisant ma note) j’écrivais ceci :

Je viens de lire chez Margotine, une note que j’aurais pu écrire, des craintes dont je voulais parler, des mots qui me paraissent essentiels, pour préserver les liens souvent riches qui se créent grâce à nos blogs.

Je dois préciser que personne ne m’a donné l’impression de trop attendre de moi, que personne ne m’assaille de trop de commentaires ou de mails, bien au contraire. Comme vous je suppose, j’ai grand plaisir à lire vos témoignages, vos marques d’intérêt.

Mais je suis ainsi faite, que souvent si je ne laisse pas de commentaire sur un blog que j’apprécie, si je mets un jour ou deux à répondre à un mail, je culpabilise et j’ai peur que mon désistement passe pour de l’indifférence. Et parfois, quand je me laisse aller à me sentir des obligations, j’étouffe un peu. C’est la faute au Petit Prince aussi avec son « Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé »

Bien sûr, j’attends de l’autre, j’attends des commentaires, des réponses à mes mails, de certains plus que d’autres même.

Mais c’est vrai, cet espace libre doit rester libre. Je crois qu’on peut, qu’on doit pouvoir  déserter sans rien perdre des liens créés. C’est vrai pour moi, c’est vrai pour vous.

Alors je crois que c’est bien de le dire, je m’aime libre, j’aime mes amis libres aussi. J’aime que mes amis aient des amis, et que ces derniers ne soient pas forcément les miens. Parce que si on devait être toujours là, les uns pour les autres, on entrerait vite dans la contrainte, et donc l’envie de s’échapper qui va avec.

Après tout, dans la vie réelle, on ne communique pas chaque jour avec ses amis. On n’est pas toujours là. On vit ailleurs aussi et c’est ce qui nous nourrit.

Il y a des blogs dont je commente presque toutes les notes, pas par obligation, mais parce que je les attends, parce que j’aime ce que je ressens, ça me parle, ça me touche et je me sens proche de leur auteur. Il y en a d’autres que je lis avec plaisir et/ou avec émotion et que je commente moins, parfois pas du tout, non que l’auteur soit moins aimable, certains me donnent envie de les connaître mieux, mais je n’ai pas forcément de choses à dire, ou parfois ça me ramène à des souffrances que je veux oublier, et si je comprends, je n’en dis rien.

Lorsque je suis sur msn et que quelqu’un que j’apprécie ne prend pas contact avec moi, ben  ça me rassure. Lorsque je fais coucou et que la personne à qui j’avais envie de parler, n’est pas disponible, ça ne me déçoit pas, ça me permet d’être libre moi aussi.

Je crois profondément qu’aimer bien, c’est aimer libre.

Et j’en profite pour dire que pour moi le mot « virtuel » ne veut rien dire, en tous cas pas ici, je crois à la sincérité des échanges et vous que j’aime (je ne citerai pas de nom mais j’espère bien que vous le sentez), je vous aime en vrai !

Je voudrais dire aussi, à ceux qui se sentent trop dans l’attente, qui s’inquiètent du silence ou de l’absence, d’avoir confiance… en eux, en moi, en vous.

Deux ans ont passé et cette note, je ne la renie pas. J’ai toujours eu du mal à supporter les plaintes « tu ne passes plus sur mon blog, tu ne laisses pas de comm » et encore pire « j’ai vu que tu étais passée chez un tel… » je ne supporte pas les gens accrochés à leur stats, analysant les trajets de chacun. Récemment j’ai reçu un mail d’une personne, s’étonnant que je passe la lire régulièrement, sans jamais laisser de comm. A l’heure où elle me croyait sur son blog, je dormais. Et oui, les stats sont trompeuses, ce n’est pas parce qu’on vient de chez moi, que c’est moi qui suis là.

Pourtant si je devais réécrire sur le sujet, je pense que ma note serait un peu différente. Je ne supporte pas les stats, et les gens accros à leur stats, pourtant il m’est arrivé, à des moments de doute, de les scruter avec attention ces stats. Il m’est arrivé d’être déçue d’avoir peu de comms sur une note qui me tenait à cœur, d’avoir envie d’arrêter parce que je ne retrouvais plus une certaine ambiance. Ca m’est passé, j’étais juste à un moment plus fragile, plus en demande d’attention. Je suppose que ça nous arrive à tous. Alors lorsqu’une de mes amies exprime sa déception, je me souviens de ces moments là et je me contente de l’entendre. Je ne lui réponds plus que les gens sont juste occupés, parce que les raisons objectives, elle les connaît aussi bien que moi. Oui, il y a des moments où nous sommes plus en demande d’attention, il y a des moments où l’ambiance change et que ça tombe mal parce que ça nous aurait justement fait du bien un petit délire où un débat d’idées.

Ce que je crois, c’est que c’est juste humain de ne pas être toujours fidèle au rendez-vous, de ne pas toujours être disponible pour ses amis et que c’est humain aussi pour eux de le regretter et de s’en chagriner. Attention, je parle des râleries ou plaintes épisodiques, je reste allergique aux couineuses chroniques, faut pas pousser hein !

Voilà deux ans après, je nuance mes propos, mais je garde obstinément le passage sur la confiance et je voudrais te dire Etoile, puisque tu m’inspires cette note, que je pense que les échanges que tu regrettes, vont revenir, comme le printemps revient toujours, même s’il prend tout son temps çuilà aussi. Alors ne ferme pas.

Sinon, moi je vais bien ;)

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Commentaires
L
Hum, tu as raison, on peut devenir esclave des com, en attente, mais je pense que ça passe... Quand on réalise qu'on écrit sur un blog surtout pour parler... Quelques soient les réactions. Et c'est salutaire !
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B
Ca doit être la fievre, j'écris n'importe quoi. Le comm ci-dessus est pour Chabada bien sûr
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À
Merci. Je suis rassurée, tu sais que les liens ne se perdent pas, même si on se fait pour un temps plus discretes ;)<br /> Bisous à toi et ta petite minette jolie
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À
Merci ! Moi aussi j'aime les comms, alors j'essaie quand même de laisser une trace de mon passage en général. En ce moment, j'ai du mal, la vie reprend ses droits et je redécouvre plein de choses à l'extérieur. Du coup, je suis moins présente... Mais ce n'est que passager. Je ne sais pas si j'écrirais encore vraiment, mais je reste fidèle à mes auteurs favoris.<br /> Bisous
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À
Merci.<br /> "Ca te parle" T'en connais aussi ? ;)<br /> Je trouve ça important la liberté, en amitié, en famille, en couple... Ca n'empêche pas la confiance, au contraire... Je comprends quand même l'inquiétude que certains peuvent ressentir en cas de silence, de désistement passager, mais c'est dans ma nature, je n'aime pas les reproches, les questions, ni me justifier...<br /> Bisous
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Le clan de Barbasucre
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